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Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image

Concerne la photographie: upj_daniellemagny95

Bonjour de Bosko di l'Angelo, le petit chien perdu dans la forêt.Je travaille en forêt depuis 6 ans, au nord d'Amos ...

Depuis que je suis ici, il ne s'est passé que 2 années sans qu'on entende raconté que des gens avaient trouvé des chiens en forêt ...

C'est la manière la plus cruelle, exception faite des chiens battus, de se défaire d'un animal ... Certaines personnes ont même poussé jusqu'à laissé l'animal en laisse à côté d'un bol d'eau et de nourriture ... Ça n'a aucun sens ...

Je souhaite sensibiliser les gens afin de faire diminuer, à défaut de les enrayer, les mauvais traitements qui sont trop souvent infligés aux animaux ...

Alors quand j'ai connu Bosko, j'ai eu envie de raconter son histoire ...

J'ajoute un article paru pour la première fois dans le journal l'Alliance de Preissac, en Mars 2011 ...

L'histoire de Bosko finit bien, certes. Mais combien d'autres ont connu des fins atroces. Si seulement ce court article pouvait empêcher une seule personne de poser le geste d'abandonner son chien en forêt, ce serait déjà une victoire ... Merci !

Si j'avais un voeu ... ce serait que plus personne n'abandonne un animal en forêt ...

Le petit chien perdu dans la forêt. Par Danielle Magny

Début novembre 2010, la journée radieuse est animée à la forêt-école. Des étudiants, des travailleurs s'affairent un peu partout sur le terrain. Un peu avant l'heure du dîner, apparaît à la porte du gardien, dans les bras d'une technicienne, un chiot de quelques mois.

UNE BONNE SAMARITAINE.
L'animal vient d'être ramassé par une automobiliste à quelques kilomètres à peine. Pourtant, les bâtiments de la forêt d'enseignement et de recherche Harricana se trouvent en pleine forêt au nord d'Amos et les plus proches voisins sont à plus de 8 kilomètres. Le jeune chien s'était élancé devant le véhicule de la dame en l'entendant arriver. Elle est venue le déposer à la forêt-école en déclarant qu'elle-même ne pouvait pas le garder et ne se dirigeant pas vers Amos, elle ne pouvait pas, non plus, l'emmener à la SPCA. La pauvre petite bête est visiblement déshydratée et semble avoir passé plus de vingt-quatre heures en forêt. Toutefois, elle est calme et se blottit gentiment contre la poitrine du gardien quand il la prend.

UNE BIEN BELLE BÊTE.
Tout indique que le petit chien est un boxer. Sa tête marquée d'un front large couvert d'un pelage formant de fines vagues couleur caramel. Son museau est presque carré, plat et noir. Ses oreilles recourbées et sa queue taillée. Sur son poitrail se dessine, dans des poils blancs crème, un coeur presque parfait. Son corps allongé et fort et ses pattes musclées laissent deviner qu'il deviendra un fier représentant de sa race.

QUI ES-TU PETIT BOXER ?
Des recherches sont entreprises afin de découvrir à qui appartient le petit chien. C'est d'autant plus compliqué que rien n'indique d'où vient la bête, un collier de type étrangleur étant le seul objet se trouvant sur lui. Le gardien téléphone chez Benji, représentant de la SPCA à Amos où on l'informe que personne n'a déclaré de petit boxer disparu et qu'après une période de dix jours, si on n'a pas réclamé l'animal, il pourra le garder. Le petit boxer est alors adopté par le gardien de la forêt-école et résident de Preissac. Ce dernier n'a aucun regret. L'animal est docile et obéissant.

UN BON CHIEN.
Assurément, il aura reçu une bonne éducation avant d'être perdu. Il ne saute pas sur les gens, n'aboie pas pour rien et comprend quand on lui dit non. De plus, il apprend facilement et montre une intelligence vive. Le petit chien adore aussi les ballades en voiture. Installé sur le siège arrière, il se couche et attend sagement d'être à destination. Il est aussi très joueur et plein d'énergie. Il est même un peu taquin. Quand il veut jouer avec sa balle, il vous l'apporte dans sa gueule et dès qu'il voit que vous allez la prendre, il se dépêche de refermer les dents dessus pour l'attraper à son tour. Quatre mois après son arrivée, Bosko Di L'Angelo, tant il est gentil et beau, a maintenant neuf mois. Il fait régulièrement des allers-retours entre Preissac et la forêt-école et coule des jours paisibles auprès de sa nouvelle famille composée du gardien puis de Filou, Cocotte et Pico.

L'ABANDON EN FORÊT DES ANIMAUX DE COMPAGNIE, UNE PRATIQUE À BANNIR.
Loin de faire la promotion de l'abandon en forêt des animaux domestiques, le dénouement heureux de la mésaventure de Bosko fait que l'on ait envie de la raconter. Certes l'histoire finit bien pour Bosko. Il n'a pas trop souffert de son abandon en forêt. Toutefois, l'issue d'un tel abandon est trop souvent fatale pour l'animal. Sans doute avez-vous entendu, au moins une fois dans votre vie, une personne racontant qu'elle était allée «écarter» son chien en forêt en déclarant qu'ainsi il arriverait à se débrouiller pour se nourrir et qu'il serait libre et heureux. Grave erreur !

Sachant que cette pratique est plus courante qu'on pourrait le croire à prime abord, comment se fait-il que l'on entende peu parler de travailleurs forestiers, de chasseurs ou de randonneurs ayant rencontré un chien dans la forêt ? La réponse est simple et pourtant triste et cruelle. C'est parce que la plupart ne survivent pas à un tel abandon. Soit ils meurent de faim, ce qui est long, souffrant et barbare, soit ils se font attaquer par les nombreux prédateurs qui vivent dans la forêt. Au bout du compte, l'animal abandonné aura trouvé la mort dans d'horribles conditions. En fait, ces pauvres bêtes trouvent la mort d'une façon que l'on ne souhaiterait pas à un chien.


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