Site d'origine du message: uneparjour Page d'origine du message: Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image Concerne la photographie: upj_jlclaude5852 ![]() 16 – L'AUTRE CHEMIN – Castrojeriz (Quatre-Souris) - À Castrojeriz, sur les murs de l'église du village, deux étranges bas-reliefs. Une réflexion sur la mort destinée peut-être aux pèlerins mais qui parle surtout aux alchimistes. Deux têtes de mort, l'une appelée MORS « la Mort » et l'autre ETERNITAS « l'Eternité ». Au pied de la première tête de mort... un trou. C'est un soupirail mais peut-être aussi une allégorie. Ce trou fait immanquablement penser à l'athanor, c'est-à-dire au four des alchimistes. Pour comprendre ce tableau, il suffit de comprendre cette allégorie alchimique... mais la plupart des pèlerins passent devant cette église sans se poser de question.Qui avait-il de si fort pour appeler sur ces routes pendant des milliers d'années alchimistes voyageurs et pèlerins ? Pour les pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle, j'ai trouvé dans une chapelle près d'Arzacq-Arraziguet dans le Béarn un des rares textes qui m'a attiré ! SUR LES CHEMINS DE ST-JACQUES DE COMPOSTELLE Qui saura dire combien d'hommes et de femmes, de jacquets, cheminèrent sur ce gigantesque sablier que sont les Chemins de Saint Jacques, et qui convergent vers la lointaine Galice ? Malgré la poussière et la boue sur les cailloux des chemins, bravant les dangers des hommes, des loups et des rivières en crues, ils avaient le regard rivé sur la voie lactée qui, mystérieusement, leur rappelait chaque soir la direction à suivre. Riches ou pauvres, avec pour seul bagage leur bourdon, une besace, un long mantel de laine sombre et un écrit du curé, ils marchaient. Dans l'espoir de ménager leurs pauvres chaussures, ils préféraient aller pieds nus sur les plus mauvais passages. Un pèlerin, cela prie d'abord avec ses pieds. Mais que cherchaient-ils, ces frères de l'éternité ? Monsieur Jacques ? la rémission de quelque terrible faute, leur place au paradis ? Par ce calvaire volontaire, certains voulaient remercier pour un enfant sauvé de la maladie ou un vœu formulé sur un champ de bataille. Pour quelques-uns, le pèlerinage était une sentence pénale ; pour d'autres, il répondait seulement à une envie de découvrir le monde... Mille pèlerins, ce sont mille raisons d'aller là-bas ! Et que rencontraient-ils, en Galice ? Eux-mêmes, à n'en pas douter. Le reste concerne seulement leur conscience. Bonne route, marcheurs de l'absolu ! Ce texte m'a plu, car pour se dire pèlerin sur ce Chemin des Etoiles pas besoin de suivre le chemin que l'Eglise à tracer et de suivre leurs salamalecs jacquaires ! J'ai tracé mon propre chemin et j'en suis heureux. J'ai mieux compris les motivations de ces pèlerins d'antan et sur 1500 km j'ai partagé une partie de leur joie, de leur souffrance, de leur interrogation et contemplé les paysages qu'ils ont traversé. Face à ces pèlerins moyenâgeux j'ai été un tout petit pèlerin. Malheureusement, j'aurais aimé partager avec des hommes et des femmes qui pensent comme moi, qui ont une autre vision du Chemin, mais comme la plupart sont inspirés du Miam-Miam Dodo et suivent leurs applications sur leur smartphone élaborées par une bande de couillons, on ne va pas bien loin dans la conversation. En dix ou quinze jours de marche on ne ressent pas la même chose qu'en 80 jours. C'est une des raisons que, parfois, je me sentais comme un extra-terrestre : DÉCONNECTE-TOI POUR MIEUX TE CONNECTER |