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Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image

Concerne la photographie: upj_jlclaude5855

19 – L'AUTRE CHEMIN - Plaques funéraires corporatives dans l'étrange église et cimetière de Noia.J'ai terminé mon Chemin à Noia car j'avais envie de décompresser et d'essayer de comprendre qu'est-ce qui attirait au Moyen Âge ces gens de métiers dans ce lieu étrange et aussi de fuir l'ambiance de Compostelle. À la gare des bus, j'ai pu encore voir le stress et la cohue des pèlerins qui se rendaient à Fisterra pour admirer le coucher du soleil. Leur bus était bombé, mon bus était à moitié vide, enfin seul !

Arrivée à Noia après 35 km de route, entre le brouillard et la pluie, j'ai découvert la baie où dit-on les « Hommes Venus de la Mer » ont débarqué. Difficile à imaginer.

Mais ce qui m'a attiré dans cette ville, c'est l'église Santa Maria Nova et son étrange cimetière.
Les guides touristiques nous disent que c'est l'un des cimetières les plus importants d'Espagne et du monde (les guides pour attirer le quidam en rajoutent toujours), ajoutant qu'il a été construit sur une Terre sainte apportée de Palestine. Pour le reste, pas d'explications claires sur l'histoire de cette centaine de pierres tombales qui entoure l'église et qui pour certaines sont exposées dans l'église transformée en musée.

Construite en 1317 sur l'emplacement d'un ancien temple romain, l'église est entourée d'une centaine de pierre tombale, dont certaines sont empilées par groupe de cinq le long du mur du cimetière. Elles ne sont pas dans le sol comme dans un cimetière normal. Chacune de ces dalles et sarcophage en pierre exposés à l'intérieur et à l'extérieur de l'édifice ont des signes gravés qu'il est très difficile pour le profane d'interpréter. Certaines semblent représenter une corporation de charpentiers, de tailleurs de pierre, de cordonniers, de bouchers... et d'autres parler de la mer et de la navigation. D'autres dalles ont des représentations de figures humaines, de personnages semblant venir de l'au-delà, de symboles énigmatiques, de dessins gravés dans la pierre qui peuvent figurer une profession ou exprimer une chose, peut-être spirituelle, qui encore aujourd'hui on ne comprend pas.

Au Moyen Âge beaucoup de ces pèlerins ne savaient pas lire et écrire et ces dessins et symboles étaient un moyen de communiquer. En tout cas une chose est sûre, les Compagnons qui faisaient le Chemin des Etoiles comprenaient très bien ces motifs mystérieux et en revenant de leur voyage, ils perpétuaient une Connaissance qui remontaient depuis la nuit des temps sur les murs de pierre de nos cathédrales et de nos églises romanes. Encore aujourd'hui ces pierres tombales gardent un secret que même l'Inquisition n'a pu percer...

Comme autrefois, dans le cimetière de Noia, s'est perpétuer un rite de mort et de naissance. Une étrange tradition guide les pèlerins de Compostelle vers ces anciennes pierres tombales. Chaque pèlerin en choisissait une, qu'il dédiait à lui-même, à cette partie de lui-même, qu'il a laissé tout le long du Chemin de Maître Jacques qui se termine dans la mer....

J'ai choisi ma pierre !


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