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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 44 - Tout ce qui brille n'est pas or !HARIDWAR « LA PORTE DE VISHNOU »

Ce matin j'ai quitté Rishikesh pour me rendre deux jours à Haridwar une ville sacré de l'hindouisme. Tout au long de l'année, une multitude de pèlerins viennent se baigner dans le cours rapide du Gange. Cette ville est parsemée de temples imposants anciens et modernes, de dharamsala, resthouses qui accueillent les pèlerins et des ashrams dont certains sont grands comme un village.
C'est une ville qui est aussi réputée pour sa médecine ayurvédique, science ancienne de la médecine traditionnelle indienne par les plantes. L'Ayurveda c'est développée entre le 5ème siècle av. J.-C. et le Moyen Âge. Tombée en désuétude à la suite des invasions musulmanes, désavouée par les Britanniques, elle retrouve son aura sous l'influence de Gandhi, même si l'intérêt qu'elle suscite est davantage lié à la recherche de bien-être qu'à ses qualités thérapeutiques.

Sur le plan spirituel, Haridwar revêt une importance bien plus considérable que Rishikesh. L'endroit le plus sacré de Haridwar est le ghat Hari-Ki-Pairi où les dévots viennent adorer l'empreinte du pied de Vishnou, le Hari-Ki-Charan, (Hari autre nom de Vishnou) que l'on conserve dans le temple de Gangadwara. On représente généralement Vishnou, le Créateur, avec quatre bras tenant, outre ce lotus, la massue, la conque et le disque solaire, l'arme divine qui anéantit les ennemis comme l'éclair. C'est au Hari-Ki-Pairi que le Gange, affirme la légende, sortit de la montagne pour entrer dans la plaine en se frayant un passage entre les orteils du dieu. En ce lieu hautement sacré, les pèlerins viennent se laver de leurs péchés dans le fleuve et donner de l'argent aux instances religieuses.
Une île artificielle rattachée par un pont à la rive droite, on découvre la tour Birla, surmontée d'une pendule à l'aspect plus britannique qu'indien. L'édifice commémore le souvenir de l'immersion à Hardwar d'une partie des cendres du Mahatma Gandhi dont la famille Birla s'était faite la protectrice attitrée. C'est d'ailleurs dans le jardin des Birla à Delhi que le mahatma fut assassiné le 30 janvier 1948.

Des foules se rassemblent chaque soir à Hari-KI-Pairi pour la cérémonie du « ganga aarti » (adoration au fleuve) et jettent des offrandes flottantes dans le Gange qui s'illumine de petites flammes vacillante. Au coucher de soleil, les cloches se mettent à sonner en rythmes, on allume des torches et des corbeilles en feuilles garnies de pétales de fleurs et d'une bougie allumée que les pèlerins vont déposer sur l'eau et regarder partir à la dérive. Ce rituel ancestral conserve encore aujourd'hui toute sa force.

Voulant justement assister à cette cérémonie depuis un pont qui domine Hari-Ki-Pairi, au moment où les cloches ont commencé à retentir, des policiers armés de mitraillettes sont arrivés et nous ordonnés de rejoindre les ghats, ceci pour éviter des attentats. Arrivé sur le ghat, des agents en uniforme bleu donnaient l'ordre sans ménagement de nous asseoir, d'autres nous racolaient avec un air autoritaire pour collecter des dons en échange d'un reçu. Bonjour la dévotion à Vishnou ! Face à ce cirque religieux, j'ai préféré quitter cet endroit, ne me sentant vraiment pas à l'aise et je suis parti déambuler dans les ruelles commerçantes d'Haridwar.


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