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19. L'Esprit du Soleil – SAINTES-MARIES-DE-LA-MER – Depuis 20 ans il s'occupe de Sara la Noire dans la crypte de l'église des Saintes Maries, lieu de pèlerinage très connu des gitans.Sara la noire (Sara e Kali en langue romani) est une sainte vénérée par la communauté des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue. Une légende fait d'elle la servante des Maries honorées en Provence. Une autre légende la tient pour une païenne de haute naissance, convertie à la religion chrétienne.

Sara viendrait de Haute-Égypte épouse répudiée d'un roi s'appelant Hérode et serait la servante noire de Marie Salomé et Marie Jacobé ; après la Crucifixion de Jésus, à la mort de Marie, Marie-Salomé, Marie Jacobé et Marie Madeleine auraient dérivé sur une barque vers la côte provençale, au lieu-dit Oppidum-Râ, ou Notre-Dame-de-Ratis (Râ devenant Ratis, ou barque); le nom passant à Notre-Dame-de-la-Mer, puis aux Saintes-Maries-de-la-Mer en 1838.

La plus ancienne mention connue du site date du 4ème siècle de notre ère. Elle est due au géographe et poète Avienus. Evoquant plusieurs peuplades de la région, il mentionne un oppidum « priscum Ra oppidum » signifiant « l'ancienne forteresse Ra ». Avienus y voyait le nom d'un site consacré à Râ, le DIEU DU SOLEIL et père de tous les dieux égyptiens.

Deux cent ans plus tard, en 513, le pape Symmaque fait de Césaire, l'évêque d'Arles, c'est-à-dire son représentant en Gaule, ce qui lui donne le droit de porter le pallium, lui qui évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens.

À la même époque se développe le culte marial. Dans la foulée, Césaire fonde un monastère de femmes sur le site, ce qui constitue un argument en faveur de la présence d'un temple païen beaucoup plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère. C'est ainsi que le village devint Saintes Maries de la Barque (ou Saintes Maries de Ratis), parfois aussi Notre-Dame de la Barque ou Notre-Dame de Ratis.

Substitution des cultes : Le nom de Ra fut conservé par les premiers chrétiens : ils fondèrent l'église Notre-Dames-des-Ratis. D'après la tradition, les trois saintes, Marie-Salomé, Marie-Jacobé, Marie-Madeleine, seraient venue ici, de la Terre Sainte en compagnie de leur servante Sara. Le nouveau culte des trois Maries s'implanta aisément ; il recouvrait le culte local des trois Mères préchrétiennes, antique culte rendu aux trois Matres, divinités celtiques de la fécondité.

Reliques et tziganes : En 1448, sous l'impulsion du Roi René, furent inventées les reliques des saintes. Le pèlerinage devint considérable. De Sara, les tziganes firent leur patronne dès leur apparition en Provence. Leur tradition prétend que Sara n'est pas venue en Palestine et qu'elle demeurait sur les bords du Rhône avec sa tribu. Dans l'église des Saintes-Maries, elle n'a droit qu'à la crypte. Une tradition juive évoque le rôle de la patronne des tziganes en rattachant son existence à la doctrine d'Isaac l'Aveugle : Sara y désigne « la résidence en exil » et porte le nom de « veuve déchue ».


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