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INDIA 2024 –22 – Salle à manger de l'Alliance Home stay à NaggarDans « Rêves d'Indiennes » de Colette Vlérick (Calmann-Lévy), l'autrice nous raconte l'histoire de Louise qui n'a pas encore treize ans quand la police du roi la déshabille en pleine rue de Brest. Son crime ? Elle porte une étoffe prohibée, une indienne. Toute l'Europe s'est prise de passion pour ces cotons tissés en Inde et peints de couleurs éclatantes. Mais la France les interdit toujours, en plein XVIIIe siècle !

Dans les années 1650, les tissus de coton imprimés appelés « Indiennes » se répandent en Europe et en France, avec l'intensification du commerce entre Orient et Occident. Ces étoffes légères aux décors colorés et variés, encouragent le goût des Européens pour l'exotisme et les Compagnies des Indes n'ont aucun mal à écouler leurs considérables cargaisons de toiles en provenance d'Inde.

En France, l'importation et la fabrication des toiles de coton imprimées connaissent un tel succès que les métiers lyonnais de la soie et les manufactures royales de laine s'insurgent contre la forte concurrence de cette nouvelle activité. En octobre 1686, un Arrêt du Conseil d'État du Roi prohibe les « toiles de coton peintes aux Indes ou contrefaites dans le royaume ». Louis XIV et Colbert veulent protéger les manufactures textiles françaises : il est désormais interdit d'importer ou de fabriquer des Indiennes.

Cependant plus les mesures d'interdiction s'intensifient, plus le pouvoir monarchique échoue à enrayer ce véritable phénomène de mode qui va, pour la première fois, concerner toutes les classes sociales. Les Français veulent porter des Indiennes ! La prohibition encourage une très forte contrebande : les portes d'entrée des Indiennes étrangères sont les régions frontalières et les ports. Des ateliers d'indiennage existent sur le territoire du royaume pendant la période de prohibition (à Marseille, Le Havre, Rouen, Paris, Angers, Orange) mais ils ne peuvent vendre leur production qu'à l'étranger.

L'indiennage va contribuer à l'essor de l'industrie chimique qui lui est spécialement destinée dès la fin du XVIIIe siècle. À Rouen, la fabrication d'acide sulfurique apparaît en 1766 puis, à Lyon en 1787, jumelée à une fabrication d'acide nitrique. L'usine de Javel, à Paris, produit du chlore dès 1777 et fabrique également du vitriol. Les trois premières régions de la chimie sont nées !

(Source : Histoire des Indiennes, ces tissus très à la mode au XVIIIe siècle, Isabelle Bernier, historienne.)


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