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Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image

Concerne la photographie: upj_traunig1250

Genève - 13 heures 24Watson Blackwood, un film, une production helvético-judéo-chrétienne :

C'est l'histoire d'un vertueux magistrat de gauche, pourfendeur d'inégalités, marié à une épouse dévouée, rencontrée dans sa jeunesse à la permanence syndicale où elle s'occupait du nettoyage des bureaux. Cet homme engagé, à première vue intègre, se révèle être un adepte forcené de sado masochisme. Lors d'une négociation avec une banque de la place, il tombe amoureux d'une gestionnaire de fortune roumaine qui vient d'une famille pauvre. Fille de père et de mère illettrés, elle s'est jurée devant la tombe de son amant piétiné par une vache pris d'un inexplicable accès de folie, de réussir sa vie, et prendre sa revanche sur le destin en montant une usine de corned beef, en Roumanie, une fois fortune faite. Mais le destin est cynique, cruel : le magistrat de gauche adultère promet à chaque fois le mariage à son amante roumaine pendant les préliminaires amoureux, pour s'en dédire, invariablement, après. Entre en scène un magistrat de droite que l'amoureuse éconduite va séduire pour faire chanter son amant de gauche. Elle lui demande de les filmer lors de leur relation sexuelle. L'amant de gauche ne peut jouir qu'en se faisant cravacher, tout en lisant Mein Kampf. Mais voilà que le magistrat de droite, terriblement excité par la scène, sort de l'armoire où il est caché, jette sa caméra sur le tapis, se mêle au couple et tombe amoureux du magistrat de gauche. La révélation de leur latente homosexualité dans une scène sodomite filmée avec un doigté à la Godard rend la gestionnaire roumaine folle. Se sentant doublement trahie, elle décide alors de se venger. Elle met en place un réseau de crapules qui utilisent leurs enfants pour faire l'aumône dans les rues avec le dessein de miner les institutions politiques. Elle actionnera de manière très perverse le couple responsabilité/culpabilité des hommes politiques de tout bords qu'on verra s'entredéchirer au Parlement…

La machination semble réussir. Alors que l'expulsion musclée des mendiants est à l'ordre du jour au Parlement, la confrontation dégénère en pugilat. Les parlementaires de gauche s'en prennent à ceux de droite, ceux de droite aux verts à qui ils reprochent leur molle neutralité. L'affrontement tourne en mêlée. Sous cette masse humaine mouvante, dans les bras l'un de l'autre, les vêtements en lambeaux, les deux hommes politique de gauche et de droite s'embrassent fougueusement en pleurant. Puis d'autres, à moitié nus, s'embrassent aussi. Le pugilat se transforme alors en une immense orgie de corps nus emmêlés. Les "oui", les "je t'aime", les "encore" fusent vers le plafond…

Séquence finale : Par la fenêtre on aperçoit le ciel s'illuminer du grandiose feu d'artifice des fêtes de Genève (dont l'invité d'honneur, cette année, est la Roumanie). Les ténèbres flambent, la liesse se lit sur les visages. Générique de fin.


Télérama : Oui, il existe un cinéma suisse après Godard !

Polanski : Si je dois choisir entre fiction et réalité, je choisis la Suisse.

Siné Hebdo : On peut pas rire de tout, parce qu'on risque de le payer très cher un jour.


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