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Site d'origine du message: UneParJour - des photographes au quotidien Page d'origine du message: Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image Concerne la photographie: upj_traunig1705 
Gimel - 15 heures 25Sept jours sur sept levé avant le soleil. Un jour de libre par an pour aller voir le cirque Knie à Nyon. Viré par courrier recommandé, par la nouvelle patronne, après quarante ans au service du même agriculteur. Emporte son toupin (une cloche de vache achetée avec ses économies) sa seule richesse et quitte la ferme à pied, à la recherche d'un emploi de vacher, son deuxième emploi, à plus de soixante ans. Sans une plainte, sans acrimonie : « Je veux juste travailler, ne pas attendre la mort dans un fauteuil… ». Il est engagé à la première place où il se présente. Ses nouvelles conditions de travail lui laissent plus de temps libre. Il confectionne des fagots les week-ends qu'il vend 1 franc… avec la ficelle, rajoute Henri, facétieux. A plus de quatre vingt ans, cassé par une vie de labeur, Henri commence à avoir de la peine à se déplacer en forêt. On l'installe alors sur un fauteuil, sous un avant-toit. André et Marcel, deux de ses amis, l'assistent, lui déposent des rondins de 30 centimètres près d'un billot, sur lequel, avec dextérité, le vieux vacher taille ses allumettes et les fagote. -On l'appelait le Brave Homme, dit le pasteur en brandissant un de ses fagots… Il est mort dans un éclat de modestie lumineux. |
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