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Site d'origine du message: UneParJour - des photographes au quotidien Page d'origine du message: Destinataire: rédaction uneparjour et auteur de l'image Concerne la photographie: upj_traunig1767 
Lausanne - 17 heures 00Marguerite est morte. Physiquement. Elle a emporté avec elle sa joyeuse impertinence. Charles-Henri est effondré. Digne. Maxime réprime ses sanglots. Tristesse immense. Les amis. Les amis touchent, enlacent, consolent. Le plaisir de revoir certains fait fleurir des sourires. Il pleut. Les petits-fils prennent la parole. Courageux, tressent à la disparue un bel hommage. On chante, prie, on se lève, s'assied. Curé ou pasteur ? Marguerite était anticléricale mais protestante. Pasteur ! Il convoque Dieu, la lumière, parle de photographie, du Verbe. Au commencement était le Verbe. Je réfléchis. Le Verbe ? Non. La lumière ! J'en suis sûr. Mais à quoi bon en débattre maintenant. Le pasteur lève les bras, je baisse la tête, pense à Marguerite, à son prénom qui lui va si bien. « A toi la gloire, ressuscité ! À toi la victoire pour l'éternité… ». Marguerite, voltairienne pratiquante, doit se marrer là où elle est… C'est finalement au CARPE DIEM que nous nous retrouvons, un petit café proche du funérarium. Charles-Henri toujours tellement attentif aux autres, glissant de compliments en gentillesses, nous présente un ami sinologue, spécialisé dans le nucléaire, éditeur de Leys, réalisateur de films, etc… -Je navigue entre Taïwan et Paris. -Il habite l'appartement de Louis-Ferdinand Céline, rue…(Lepic?) - nous fait savoir Charles-Henri au sujet de son ami -… -Oui c'est vrai, il lui arrivait d'y soigner des résistants, avant l'exil, avant Meudon où il se retire avec Lucette. Marguerite adorerait. Elle adorait les histoires, les racontait. Tisser le Verbe et la Lumière. Carpe Diem. Quel drôle d'endroit pour ce bel au revoir. |
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